Poster un commentaire

4 – « Margot bou pa dansa »

1 – les sources de la danse :

CHANTS POPULAIRES DE LA GRANDE LANDE tome 1 p 161 de Félix Arnaudin

« On chante généralement le couplet quatre fois, d’abord les deux premiers vers, puis le troisième bissé, puis le quatrième et cinquième, enfin les trois derniers. – Cette ronde offre cette particularité qu’elle est dansée sur un rythme d’habitude bien tranché et vigoureusement martelé, surtout dans les six dernières mesures. »

Cette originalité musicale a retenu notre attention et nous a inspirées dans la création d’une chorégraphique dynamique et subtile.

2 – le parti pris du mouvement et du chant :

Voici l’extrait majeur donnant des informations chorégraphiques sur lesquelles nous nous sommes appuyées. Extrait de CHANTS POPULAIRES DE LA GRANDE LANDE tome 1 préface p.XXXVI note 16

« LE ROUNDE COUPADE

La ronde coupée, pratiquée de tout an vers Sabres, Ygos, Garein, Lencouacq, etc… d’où elle s’est répandue postérieurement vers le nord, s’exécute de plusieurs manières, et voici les principales :

1°    3 pas en avant suivis d’1 arrêt sur le pied gauche, dont le talon se soulève en cadence, à 2 reprises, imprimant son mouvement à la jambe droite , que le danseur a laissée détendue devant lui : c’était autrefois la seule ronde pratiquée à Sabres, d’où maintenant a presque disparu même son souvenir

2°     3 pas en avant suivi de 2 légers fléchissements cadencés des genoux, sans que les pieds ni même les talons se détachent du sol : cette ronde dite danse douce, est restée longtemps en faveur dans le pays de Brassens.

3°     enfin 3 pas en avant et 2 plus petits en arrière ou un peu de côté : c’est la façon de danser  qui presque partout aujourd’hui est la plus généralement adoptée.

Mais vers Ygos, bien qu’y soit  où y ait été usitée concurremment la « danse douce », on y déploie beaucoup plus de fougue et de rapidité qu’ailleurs et les pas y deviennent des enjambées tumultueuses.

C’est surtout cette danse, que les Marensins nomment avec quelque ironie « lou saut deus sacules », ce qui ne les a pas empêchés de finir par s’en accommoder eux-mêmes dans plus d’une localité où l’on n’usait jusque là que du rondeau fermé aux « poutics. » (bisous)

De tout temps, le nom de « sacules », au sens vaguement dépréciatif, s’est donné  spécialement aux habitants d’Ygos et d’une manière moins précise à ceux des 6 ou 7 villages circonvoisins. »

Nous nous sommes inspirées du 1er pas décrit en insistant sur une mise en valeur de l’anacrouse musicale pratiquement présente au début de chaque vers.

  • balayage du pied droit libre sur la pulsation 3
  • blocage des appuis au sol sur la pulsation 4
  • plié en ressort des genoux sur contretemps (anacrouse) s’étalant sur les pulsations 1 et 2

Sur le refrain « trucs, malhuque, trucs malhoc », des frappés de talon accentuent l’image du martèlement de la mailloche et du maillet. Le pivot de la ronde en avance recule vers le centre est une invention complète de notre part.

Margot bou pa dansa fait partie du chapitre des chansons énumératives, après celui des chansons de 9. Comme Félix Arnaudin n’a pas indiqué la liste des vêtements féminins, nous nous sommes reportées à « A les jouenes cau souliés » p 154 où le texte est complet.

Laisser un commentaire